Il y a des jours comme ça. On a l’impression que c’est une bonne idée, et puis non.
Prenons le départ. Pour retrouver le « E6 », le chemin balisé que nous suivons, j’avais tracé un petit parcours sympa en me servant des différentes cartes à ma disposition. J’étais confiant et ça partait bien. Jolie vallée, forêt avec de grands arbres et chemin moussu à souhait. Et puis Aïe ! Le tracé monte là, mais y a pas de chemin. Pas grave, on va suivre le tracé et monter hors sentier, le sol est bon et les arbres espacés. Oui, au début ! Puis ça devient gadouilleux et buissonneux. Galère ! On rejoindra finalement la route pour gagner le village où passe le chemin.
Prenons la bière à l’arrivée. Nous sommes hébergés en chambre d’hôte, mais du genre où l’hôte consiste en une boîte à clés. On rentre par la véranda / salle de petit déjeuner. Il y a un frigo, mais vide. En général, en Allemagne, le frigo contient des bières. Déception ! Mais heureusement, j’ai vu dans le village une de ces épiceries automatiques 24/24. C’est à 500 mètres. On y retourne. Comme prévu, il y a un beau distributeur de bouteilles de bière. Un grand choix. Je jette mon dévolu sur la numéro 33, mets mes 2€20 (les 50 cl) et rien ne se passe. Il y a un message que je ne comprends pas trop. Je réessaye 3 fois. Je finis par demander à Google de me traduire ce message. Il faut que je justifie mon âge. Ah ! Mais comment ? Arrive alors notre ange gardien. Un jeune homme entre pour un achat. Je lui exprime mon désarroi et je comprends qu’il faut une carte d’identité mais qu’il est désolé, il n’a pas la sienne sur lui. Au cas où, je lui montre la mienne récemment obtenue. Il la prend, la passe dans une fente de la machine dont la LED se met à clignoter vert et rouge avant de se fixer au vert ! Ça marche ! Vive l’Europe ! On le remercie. Flap, flap, il s’en va et nous on rentre à la maison déguster notre bière dans le jardin. Puis on veut laver nos verres. Pas d’évier ! Mireille pousse une porte et là, un frigo de compétition et plein de bières à disposition ! La loose ! Point positif, la marque que nous avons choisie n’est pas de celles du frigo. Ça nous évitera de la payer deux fois !
Prenons maintenant le resto. La dame de la chambre d’hôte nous confirme par mail qu’il y a en ce dimanche soir une pizzéria et un restaurant asiatique ouverts ! Mireille se fait une joie de manger une pizza ! Et paf ! Fermeture exceptionnelle ce dimanche. Ben on mangera chinois…
Prenons enfin notre grosse étape, dans deux jours, la mythique « J17 » (24 km, 1 800 m de dénivelé positif). Comme il faudra partir tôt (il faut arriver avant 17 heures au refuge), on regarde comme ça dans Booking l’heure du petit-déjeuner à la Gästehaus. L’appli est bien faite. On a la liste des réservations par date et… Ah ! Un trou dans les dates. Ah ! On dirait qu’on a pas de réservation, en fait… Ah ! Ça sent la Groß boulette ! La très Groß boulette. Et bien sûr tout est complet sur Booking. La cellule de crise est immédiatement activée.
À l’heure où nous mettons sous presse, notre ange gardien est toujours sur messagerie…